Qu’est-ce qui change dans la pesée des intérêts concernant la production d’électricité et la protection de la nature/du paysage ?
Avec la loi pour l’électricité, les cantons doivent définir clairement dans leurs plans directeurs les zones qui présentent un potentiel pour la production d’électricité renouvelable à partir de la force hydraulique ou éolienne ainsi que de grandes centrales solaires, ou encore les zones qu’il faut protéger. Lors de la définition de ces zones, il faudra impérativement tenir compte des intérêts de protection de la nature et du paysage, ainsi que de la protection des terres agricoles. De plus, la loi pour l’électricité permet de mettre en oeuvre 16 projets hydrauliques, ainsi que des projets solaires et éoliens d’importance nationale, définis en accord avec des organisations environnementales.
En revanche, la loi pour l’électricité interdit la construction d’installations de production d’électricité dans les biotopes d’importance nationale, ainsi que dans les réserves d’oiseaux d’eau et migrateurs. Elle protège donc la biodiversité, de même que les paysages qui ne sont pas indiqués comme zones à potentiel ou ne sont pas concernés par des projets hydrauliques.
Ne suffirait-il pas de mettre simplement des panneaux solaires sur les bâtiments ? Pourquoi construire des parcs solaires et éoliens ?
Il ne faut pas opposer les solutions ; les panneaux solaires apporteront leur contribution à l’atteinte des objectifs, tout comme les parcs éoliens et les installations hydroélectriques. Toutefois, il sera nécessaire d’augmenter la production hivernale et les panneaux en plaine
ne contribuent pas à cet objectif, contrairement aux parcs solaires construits en altitude ou des éoliennes dont la production est précieuse en hiver.
Les forêts seront-elles sacrifiées pour la production d’énergie éolienne ?
Non, les éoliennes utilisent une surface au sol limitée et s’il est nécessaire d’abattre des arbres, l’impact peut être compensé avec d’autres mesures environnementales, dont replanter des arbres à proximité.